
Anna Dot

Anna Dot (Vic, 1991) reprend l'expression employée par Martín Zapater, ami du peintre, en parlant de lui dans une lettre de 1796 : « Goya parle à travers sa main ». Dot imagine que les personnages qui apparaissent dans les gravures font comme le peintre et parlent avec leurs mains, à travers des gestes, et utilisent le langage des signes.
Dans Hablan por la mano, certains de ces gestes se transforment en des ombres agrandies – un ensemble de plaques de cuivre découpées en forme de main reproduisant des fragments des illustrations réalisées par Goya – qui émergent au milieu des gravures exposées. Cachent-elles un message secret ?
L’artiste explore également les possibilités textuelles à partir d’un ensemble d’ombres de mains qui forment des lettres, des mots.
«Il y a six ans que ma santé est complètement défaillante, et en particulier l’ouïe, je suis devenu tellement sourd que, sans recourir aux signes de la main, je ne puis comprendre quoi que ce soit, je n’ai donc pu m’occuper des affaires liées à ma profession.»
Goya, dans un mémoire adressé au roi, le 22 mars 1798.