
mardi 4 novembre de 2025
Elles se dérouleront les 12 et 13 novembre à El Modern et comprendront des conférences et des tables rondes avec des experts ainsi que des témoignages de première main de certaines victimes.
Raviver la mémoire de l'une des institutions franquistes les plus répressives et cruelles envers les femmes et donner la parole à ses victimes : tel est l'objectif de la première édition, qui se tiendra les 12 et 13 novembre à El Modern, à Gérone.
Le Patronato de Protección a la Mujer fut l'une des institutions les plus durables du système répressif franquiste, en vigueur de 1941 à 1985. Des milliers de femmes furent soumises à des régimes d'internement et de discipline marqués par la violence institutionnelle, l'exploitation par le travail et l'imposition de la religion. Le Patronato de Protección a la Mujer visait à " rééduquer " les jeunes femmes afin qu'elles se conforment au modèle de féminité dicté par le national-catholicisme.
Malgré sa durée et son ampleur, cette répression des femmes demeure l'une des plus oubliées de la recherche historique, de la mémoire collective et des politiques publiques de réparation. La conférence vise à contribuer à briser le silence qui entoure ces violences, à donner la parole aux survivantes et à ouvrir un espace de réflexion critique sur la vérité, la justice et la réparation.
Organisée par l'Association contre l'oubli : Groupe de soutien aux victimes de représailles, en collaboration avec le Conseil de protection des femmes, Memorial Democràtic et la mairie de Gérone, la conférence a pour objectif d'ouvrir un espace de réflexion critique sur la vérité, la justice et la réparation, et d'aborder des questions restées jusqu'ici tues. Parmi celles-ci figurent les conséquences physiques et psychologiques des mauvais traitements subis par les jeunes femmes et filles stagiaires, l'existence de centres d'accueil dans la ville de Gérone et sa région, ainsi que les voies de réparation actuellement disponibles.