lundi 27 janvier de 2025
Le Musée veut transmettre les valeurs démocratiques et pacifistes, dans le cadre du Journée scolaire de la non-violence et de la paix, avec une activité de mémoire historique avec les étudiants de 4e ESO de l’Institut Vicens Vives, de Gérone. Ainsi, le jeudi 30 janvier prochain, il fera la route “Lettres clandestines d’un condamné à mort” adaptée aux élèves du secondaire.
C’est un parcours qui nous mène à l’après-guerre de Gérone et aux scènes des victimes de la répression franquiste.
Aujourd’hui est la Journée internationale de commémoration des victimes de l’Holocauste: 80 ans après la libération par les troupes soviétiques du camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau.
Il y a aussi 86 ans des derniers jours de la guerre civile et des derniers bombardements sanglants dans la ville, des 27, 28, 29 janvier et 1er février. À partir de l'entrée de l'armée franquiste, le 4 février, un énorme appareil de répression a été mis en place par des épurations, des tribunaux de responsabilités politiques, des saisies et des conseils de guerre sommaires. C’est le cas, entre autres, de Josep Turon Mir, leader local du syndicat agricole Unió de Rabassaires en 1934 et maire de Santa Coloma de Farners du 9 septembre au 21 octobre 1937, qui fut jugé par un tribunal militaire au Conseil suprême d’urgence, avec la demande fiscale de peine de mort. Les conseils de guerre à la démarcation de Gérone décrétèrent 514 peines de mort entre 1939 et 1945.
Pour faire mémoire de ces faits et récupérer et transmettre les valeurs démocratiques et pacifistes, dans le cadre de la Journée scolaire de la non-violence et de la paix, le Musée d'histoire de Gérone a préparé une activité avec les étudiants de 4e ESO de l'Institut Jaume Vicens Vives, Girona, le prochain jeudi 30 janvier. Concrètement, la route “Lettres clandestines d’un condamné à mort” se fera, qui nous mènera à l’après-guerre de Gérone et aux scénarios des victimes de la répression franquiste.
“Lettres clandestines d’un condamné à mort” est un parcours basé sur les 35 écrits écrits par Josep Turon Mir au cours de ses 291 jours de captivité à la prison de Gérone, du 25 février au 14 novembre 1940. Il s’agit d’un témoignage précieux de l’après-guerre chez nous, avec l’expérience frappante des conseils de guerre et de la dureté qu’il supposait être condamné à mort en attendant l’exécution de la sentence. Des lettres que Turon a écrites une fois condamné à mort son ami Josep Alsina, également dans la prison de Gérone, qui racontent le jour de la vie dans “le réfrigérateur”, les “coups d’eau” ou les moments d’humour et de cohabitation avec les compagnons de cellule. Les familles des fusillés n'ont probablement jamais pu connaître ces vécus en raison de la censure de la correspondance officielle.