Correspondance clandestine. Josep Turón Mir. 291 jours face à la mort. Lettres de la prison de Gérone (1940), de José Casadellón Turín qui publie les écrits que son grand-père, José Turín, condamné à mort, a légué à son ami Josep Alsina, également de la prison de Gérone. Tous deux étaient conscients qu’ils risquaient leur peau si les messages étaient interceptés. Écrits dans un catalan tout à fait correct, ils racontent la vie quotidienne dans le réfrigérateur, les coups de couteau, les moments d'humour et de coexistence avec les compagnons de cellule... Il est probable que les familles des hommes exécutés n'aient jamais pu en savoir plus. ces expériences dues à la censure de la correspondance officielle.

Le livre de Josep Casadell montre comment, après l'entrée de l'armée franquiste, un énorme appareil de répression fut lancé à travers des purges, des tribunaux de responsabilité politique, des saisies et des conseils de guerre très sommaires. Ce fut le cas, entre autres, de Josep Turon Mir, dirigeant local du syndicat agricole Unión de Rabassaries en 1934 et maire de Santa Coloma de Farners du 9 septembre au 21 octobre 1937, qui fut jugé par un tribunal militaire en un Conseil suprême d'urgence, avec la demande du procureur de la peine de mort.